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[PORTRAIT D'ADMINISTRATEUR ECAM ALUMNI] Pierre AYME - ECAM PROMO 1971 AML
ÉCOLE
Comment es-tu arrivé à l’ECAM ?
Je suis un cas particulier : je suis arrivé deux fois à l’ECAM, une première fois comme élève (promo 1971) et une deuxième fois comme enseignant en 1990.
Mon entrée comme élève est dans la continuité de ma présence depuis la classe de 4ème aux Lazaristes. Le métier d’ingénieur me convenait. De bon niveau en maths et physique, n’ayant pas du tout envie de me lancer dans des classes préparatoires aux concours, j’ai logiquement opté pour Sup et Spé intégrées. 1971 est d’ailleurs la première promotion à faire 2+3 alors que celles de 1966 à 1970 ont fait 1+4.
La deuxième fois, Bernard PINATEL (promo 1971), alors directeur des études, ayant à pourvoir le poste d’enseignant responsable informatique de l’ECAM, m’a contacté pour savoir si je connaissais quelqu’un ayant une expérience de l’informatique et de l’enseignement ! Après quelques jours de réflexion ma réponse a été, comme attendu : oui, moi.
Qu’est-ce qui t’a marqué pendant ta formation ?
50 ans après, mes souvenirs concernent plus l’ambiance de fraternité entre étudiants et de convivialité avec certains enseignants que la formation à proprement dite.
Mais mon retour comme enseignant à l’ECAM m’a permis de me rendre compte de l’évolution des objectifs de la formation au niveau scientifique et technique.
La formation que j’ai reçue avait pour objectif de faire de nous des ingénieurs principalement capables de manager des sites de production. Donc selon l’esprit de l’époque, sachant « faire ». D’où une assez forte proportion de TP dans le domaine de l’usinage par exemple.
En 1990, et cela perdure pour les Arts et Métiers, le but est plus orienté vers des ingénieurs capables de concevoir dans le détail, et d’étudier divers systèmes et/ou produits. Cela a conduit à supprimer les TP sur machines remplacés par plus de cours scientifiques et de TP tournés vers l’analyse.
C’est d’ailleurs suite à la constatation que l’on n’avait plus assez d’ingénieurs pour manager la production qu’ont été créées les formations en apprentissage. Les nombreuses périodes en entreprise remplaçant avantageusement nos longues heures d’atelier !
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à la promo sortante ?
N’oubliez jamais que, quel que soit leur niveau ou leur poste, vos interlocuteurs ou subordonnés sont d’abord des personnes comme vous même. Vous avez donc le devoir de les considérer et de les aborder comme vous souhaitez l’être.
Gardez aussi le sourire en toute circonstance. Cela aura au moins pour avantage de détendre l’atmosphère, même dans les moments les plus difficiles.
VIE ACTIVE - DÉFIS PRO
AUJOURD’HUI, Pierre AYME, quel professionnel est-il ?
En sortant de l’école, dans la continuité de mon TFE, j’ai fait 4 ans de recherche en informatique pour la commande numérique au CECN. En parallèle, la première année par nécessité de gagner ma vie, les suivantes par goût de l’enseignement, j’étais professeur de mathématiques pour des élèves préparant un bac technique de secrétariat. Puis pendant 15 ans, toujours enseignant en parallèle, j’ai travaillé en SSII, assez spécialisée en commande numérique. Malgré cette spécialisation, j’ai réalisé pour plusieurs entreprises des logiciels de gestion allant jusqu’à la gestion intégrée. Dans un cas au moins, c’est parce que je savais analyser un plan que j’ai pu prendre en charge la gestion de l’entreprise !
Inutile de dire que pendant ces 15 ans, il ne me restait que les weekends pour corriger de nombreuses copies.
C’est donc début 1990 que, comme cité plus haut, j’ai dit : oui, moi ! Ce « oui, moi » représentait un défi intéressant et, accessoirement, avec l’avantage de libérer la plupart des weekends !
J’ai d’abord été chef du service informatique, devenu assez rapidement « informatique et productique ». Un des premiers challenges a été de remplacer un ordinateur central par des stations de travail, avec tout le renouvellement nécessaire sur les TP associés à l’informatique. En même temps adoption d’une nouvelle CAO. Puis quelques années plus tard, en parallèle de la création de salles « micros », les stations de travail sont devenues de gros « micros » permettant de suivre les évolutions de la CAO.
En 1999 j’ai changé de poste pour prendre en charge la formation en alternance lancée à l’ECAM en 1992. Le principal défi a été alors de permettre à l’école de prendre une vraie autonomie pédagogique par rapport à l’ITII (Institut des Techniques d’Ingénieur de l’industrie). Juste un exemple : la première étape a été de prendre une responsabilité complète sur le choix et la gestion des tuteurs pédagogiques, chargés de suivre les apprenants en entreprise.
Retraité depuis fin 2008, j’ai été jusqu’en 2020 tuteur pédagogique de 4 élèves par promotion.
Pour toi Ingénieur c’est quoi ?
Je pense qu’il y a autant de types d’ingénieur que d’ingénieurs, car la personnalité de chacun est importante pour son comportement. Mais il est possible de donner quelques qualités indispensables pour un ingénieur, plus ou moins importantes selon le poste occupé.
Les trois premières qui me viennent à l’esprit sont très complémentaires : savoir écouter, savoir dialoguer et savoir décider. Ecouter toutes les personnes concernées par une décision et dialoguer avec elles pour rechercher la meilleure solution possible puis, le choix final fait ; faire en sorte que la décision soit définitive.
Mais il faut aussi garder un esprit critique. Par exemple, si lors de la mise en place d’une décision, elle s’avère négative, il faut savoir la remettre en cause.
Je passe sous silence toutes les compétences scientifiques.
Ce ne sont que des exemples car il y a encore plein d’autres qualités nécessaires pour faire un « bon » ingénieur.
LE RÉSEAU / VOS ENGAGEMENTS AUPRÈS D’ECAM ALUMNI
Pour toi le Réseau, c’est quoi ?
Pour moi le réseau d’ALUMNI a plusieurs dimensions. L’ordre d’importance de celles que je cite dépend des sensibilités de chacun :
1 – il permet de conserver un lien avec de multiples connaissances. En premier lieu de sa promotion, mais aussi des autres promotions, parfois éloignées dans le temps, qui peuvent être rencontrées lors des activités proposées par l’association, voire à travers des contacts en entreprise. Pour cela, il faut que chacun ait à cœur de tenir à jour ses coordonnées tant professionnelles que personnelles. Une seule mise à jour qui rejoint toutes ses connaissances. Belle simplification administrative !
2 – il permet de conserver un lien d’information avec les autres ingénieurs et l’école. Le site en est le principal vecteur. Là aussi, la mise à jour…
3 – il est une source d’opportunité soit par toutes les offres publiées sur le site, soit par contact direct comme pour moi en 1990, mais le site n’existait pas encore ! Heureusement, j’avais indiqué mon changement d’adresse et de téléphone sur l’annuaire (papier alors).
4 – il est une source de données fiables sur des points importants, en particulier des diplômes. L’association a d’ailleurs en charge la mise à jour du fichier national de l’IESF, qui permet à quiconque de contrôler si Mr X a bien un diplôme d’ingénieur de l’ECAM.
Parle moi de ton rôle au sein de l’association !
Le point précédent permet de deviner mon rôle : responsable des Systèmes d’Information et de l’annuaire.
C’est un rôle essentiellement technique, mais qui nécessite des contacts permanents avec notre prestataire de service et le Secrétariat Général de l’association.
Lors des éditions de l’annuaire « papier » j’ai en charge toute la partie des « listes » générées depuis les données présentes sur le site.
Heureusement pour toutes les mises en cohérence des données, en particulier leur mise en forme, je peux déléguer au Secrétariat Général.
Qu’est-ce qui a motivé cet engagement ?
Je me suis toujours senti concerné par l’association, mais avant 1990, ma participation aux activités était intermittente. Régulière depuis 1990, elle se double du rôle de secrétaire du groupe de Lyon depuis 2005, ainsi que membre du CA.
En 2010/2011, ma première mission a été de retrouver les coordonnées des quelques 17 promotions diplômées en alternance qu’une modification de nos statuts permettait d’intégrer comme membres dans l’association.
De 2015 à 2017, j’ai été amené à prendre en charge la génération des fichiers nécessaires à l’imprimeur pour toute la partie liste de l’annuaire papier.
C'est lorsqu’il a été nécessaire d'avoir un nouveau site internet indépendant de l'école que j’ai accepté la responsabilité des SI.
Vu mon historique, je pensais pouvoir le faire. Donc je devais le faire !
Le mot de la fin ?
Vous connaissez tous le slogan : « l’assurance ne parait chère qu’avant l’accident ».
La participation à l’association de son école est du même ordre. Le minimum : tenir à jour ses coordonnées.
Mais de même que personne ne sait qui aura un accident, il est impossible de savoir qui aura besoin, un jour, de l’association.
Mais savez-vous ce qu’elle fait et peut faire pour vous ?
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