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[Talent d'ECAM #10] : Hélène CARION (ECAM 1991)

08 octobre 2024 Portrait
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Questions & réponses sur le parcours de Hélène CARION, ingénieure ECAM 1991, Directrice du lycée Saint-Paul Sainte-Marie Lyon,

Interview, vidéo et transcription par Baptiste Montrocher

Pour poursuivre notre série des interviews "Talent d'ECAM", nous vous proposons un dixième visage.

 

À travers cette interview et cet article, nous souhaitions vous présenter l'engagement et l'expérience de Hélène CARION.


Depuis son diplôme jusqu'à son poste de direction en passant par son expérience en tant que professeure, Hélène nous présente son parcours et les détails de ses expériences en tant qu'Ingénieure ECAM.


Retrouvez l'interview vidéo sur notre chaîne YouTube au lien suivant : https://youtu.be/Litxi4K8Hqo

Bonne lecture !

Baptiste MONTROCHER : Bonjour Hélène, quel est ton parcours ?

 

Hélène CARION : Je m'appelle Hélène CARION, je suis de la promotion 1991, je suis d'une famille d'ingénieurs et d'enseignants, et j'ai toujours eu le désir, et d'enseigner, et d'être ingénieure. Donc je suis belle sœur, mère, tante, amie de beaucoup d'ECAM, et dans la famille de mon fils il y'a son arrière arrière arrière grand père, un ECAM 1906, de Reims.

Alors j'étais assez à l'aise à l'école, j'avais envie d'enseigner, ma grand-mère était directrice d'école primaire et les écoles d'ingénieurs sont arrivées assez naturellement parce j'aimais aussi les matières techniques, les sciences, et ça m'a finalement ouvert énormément de portes.

Baptiste : Pour toi, être ingénieure ECAM LaSalle, c'est quoi ?

 

Hélène : Être ingénieure ECAM LaSalle, c'est avoir acquis d'abord des connaissances absolument fondamentales sur les sciences d'une part. C'est avoir appris à être adaptable, avoir appris la capacité à traiter des questions nouvelles, diverses, sans peur, être polyvalentes, et avoir aussi acquis de solides valeurs humaines et chrétiennes qui m'ont servi tout au long de ma vie professionnelle.
Et j'ai envie de dire ECAM LaSalle au féminin, pour les filles aussi, surtout ne pas avoir peur et se faire confiance. Je crois que nous avons une valeur ajoutée très importante possible dans la société, dans les entreprises, dans l'industrie. Le monde scientifique a vraiment besoin de nous, de la fiabilité, et peut-être aussi de la touche féminine que l'on apporte dans des équipes, qui aident souvent l'ambiance et apporte aussi un certain nombre de compétences.

Baptiste : Peux-tu nous expliquer ton métier ?

 

Hélène : Aujourd'hui mon métier est d'être la directrice de Saint-Marie Lyon, sur le site de Saint-Paul, où je reste enseignante puisque dans l'enseignement Mariste, on est enseignant, éducateur et en responsabilité. Je suis donc professeur de sciences physique, je donne des cours de physique en anglais, j'ai des fonctions de direction et j'applique comme tout le monde les réformes, les circulaires COVID, etc, et j'ai aussi toute une partie de travail de management. 

Dans mes priorités, il y'a quand même éduqué par l'exemple, on enseigne et on transmet plus ce que l'on est que par ce que l'on dit ! , transmettre des fondamentaux, donner une culture, organiser, manager, manager ça fait partie de mon quotidien. Je me dis aussi me réveiller bien en forme chaque matin pour m'adapter à l'imprévu pour gérer la diversité, les élèves, les parents, les professeurs, le personnel, le rectorat, les collègues, etc, et surtout chaque année dompter le dragon Parcoursup.

Baptiste : D'ingénieure à Directrice de lycée, quels ont été tes choix et difficultés ?

 

Hélène : Alors je dirais que j'ai eu trois moments de choix dans ma vie professionnelle. La première ça a été à l'entrée, choisir d'enseigner. J'avais le désir d'enseigner depuis longtemps, finalement on me poussait plutôt à faire le contraire, ou à aller plutôt vers l'entreprise d'abord quitte à revenir vers l'enseignement plus tard. Et puis c'est Jean Bouisset, notre directeur de campus, qui m'a incité vraiment à aller vers cette idée j'avais, cette grande envie que j'avais d'enseigner. Il m'avait dit, un ingénieur qui rate un pont c'est un problème grave, mais un professeur qui rate un élève c'est encore plus grave. Et c'est comme ça que j'ai commencé une carrière d'enseignante. J'ai commencé en physique appliquée, j'ai pu être chef de travaux et faire énormément de choses variées et ça a été quand même une grande chance.

Deuxième chose que j'ai eu à faire, c'est choisir entre l'enseignement supérieur et l'enseignement secondaire. J'ai pris une année de disponibilité d'enseignement secondaire pour faire le métier d'enseignant chercheur à l'ECAM, et à la fin de cette année, et bien il a fallu que je décide, et j'ai décidé plutôt de retourner vers l'enseignement secondaire, où je trouvais que l'accompagnement des élèves, en tout cas dans ce que moi je pouvais en vivre, était quelque chose de plus rapproché et finalement peut-être plus intéressant et enrichissant pour moi.

Et enfin, j'ai eu à accepter en prenant des fonctions de direction, de moins enseigner, et de davantage servir, organiser, etc, avec quelques difficultés.

Il me semble que mon métier aujourd'hui c'est de permettre aux autres de faire le mieux possible et le plus sereinement possible leur travail, alors par conditions de travail évidemment efficaces et adaptées mais aussi en les protégeant d'une certaine manière de toutes les difficultés extérieures face auxquelles nous sommes : la crise covid, les circulaires inapplicables, un certain nombre de textes très compliqués ou assez indigestes et finalement d'offrir au lieu dans lequel je travaille, une certaine sérénité et une ambiance qui le permet.

Baptiste : Ingénieure ECAM LaSalle et femme engagée ?

 

Hélène : Oui ! Alors je suis dans la vie active et j'ai une vie très remplie donc mon temps est très compté, mais sincèrement, ce que je peux faire, j'essaye de le faire, et je crois que toute personne qui aurait envie de s'investir dans l'Association, c'est peut-être ça aussi qu'il faut penser : quand on peut rendre un service, on essaie de le rendre, et pour le coup, alimenter ou aider ce lien avec l'Association est important également.

Alors dans les choses que j'essaie c'est que chaque fois que je guette ou que je perçois qu'une collaboration est possible par exemple avec l'école, et bien j'essaie de la mettre en œuvre. Cela a été le cas de la conférence de Thierry MAGNIN, c'est aussi le cas d'une cordée de la réussite que nous avons mis en place entre des lycéens de Sainte-Marie qui sont plutôt issus de milieu défavorisé en l'occurrence, et des étudiants d'ECAM 3 dans leur projet Engagement et Responsabilité. Donc tout ça c'est fait en lien avec Laure Bonhomme, qui a été très active pour ça, et l'idée c'est que des jeunes qui ne penseraient pas forcément à faire des études scientifiques, des études supérieures ou des études de longues durées, puisse petit à petit, par compagnonnages au fil de l'année, par des projets aussi menées ensemble, percevoir que ça peut -être tout à fait pour eux que de faire des études d'ingénieurs de grande qualité. Et cette partie sur l'école c'est aussi faire le lien avec des jurys d'examen, proposer des relations aux jeunes, qui sont quand même un peu ma partie aujourd'hui.

Baptiste : Un message pour conclure ?

 

Hélène : Et bien écoutez j'aurais envie de dire les filles, ne vous autocensurez pas, faites des maths, croyez en vous, ayez des connaissances solides, ayez du cœur aussi et allez-y ! Vous pouvez faire de très belles carrières et de très belles vies personnelles en ayant ces métiers et ces diplômes d'ingénieurs.

 

Baptiste : Merci Hélène !

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