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[PORTRAIT D'ADMINISTRATEUR ECAM ALUMNI] Pierre VASCHALDE - ECAM PROMO 1973 AML
ÉCOLE
Comment es-tu arrivé à l’ECAM ?
A vrai dire je ne savais pas trop comment m’orienter à l’époque. Je savais surtout que je voulais rester à Lyon car je pratiquais le hockey sur gazon à haut niveau et que je ne souhaitais pas m’éloigner de mon club et de mes copains. Ma mère m’a parlé de l’ECAM car une de ses amies avait un fils qui avait fait cette école qui paraissait très sérieuse et à laquelle je pouvais me rendre à pieds depuis le 3è arrondissement où ma famille logeait. Comme je venais de passer mon bac C oral en 1968, on m’a fait passer des tests de maths et de physique et j’ai été admis en maths sup aux Lazaristes.
Qu’est-ce qui t’a marqué pendant ta formation ?
Tout d’abord le rythme très soutenu des deux années préparatoires. La découverte de la règle à calcul et de la bible technique, le Mueller qu’on achetait à la procure. Et puis celle de l’atelier avec toutes ses machines et des enseignants toujours très à l’écoute. Des personnalités marquantes comme MM. Bouisset et Kousoupios. J’étais externe. Je pouvais continuer à vivre en famille et à pratiquer mon sport. Je me rendais bien compte que la vie des internes était bien différente de la mienne mais tout se passait bien. Il y avait une grande camaraderie. J’ai découvert l’informatique avec le Philips P880 qui travaillait en batch. Pas de console. Nous devions venir avec nos gros paquets de cartes perforées IBM et il y en avait toujours une qui était fausse ou qui manquait. C’était très chaud les nuits de remise de projets. Et puis un jour est arrivé le HP9100, premier ordinateur de bureau de Hewlett-Packard, avec les fonctions transcendantes précablées, ses cartes graphitées et sa petite imprimante thermique. Cette machine très novatrice m’a mis sur la voie de mon début de carrière.
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à la promo sortante ?
A un ou une jeune qui sort aujourd’hui je dirais qu’il faut croire en ses rêves et suivre ses intuitions, faire confiance, travailler en équipe, savoir saisir les opportunités quand elles se présentent. Un ingénieur ECAM est très bien préparé pour les défis de sa vie professionnelle Comme je le dis lorsque nous présentons l’Association avec Vanessa Ghisolfi aux ECAM3 et ECAM5, je suis un peu déterministe. Je considère qu’il n’y a pas de rencontre inutile, au niveau personnel comme professionnel et que l’on n’a jamais une seconde chance de faire une bonne première impression.
VIE ACTIVE - DÉFIS PRO
Tu es retraité; un mot sur ta carrière ?
Je n’ai pas eu la carrière typique d’un ingénieur ECAM puisque je me suis orienté vers l’informatique et le conseil. Mais je sais que la formation technique et humaine que j’ai reçue à l’ECAM m’a été indispensable dans ma vie professionnelle.
J’ai eu une carrière en deux parties :
1973 – 1993 : 20 ans chez Hewlett-Packard à l’international, dont 4 en France, 1 aux USA et 14 en Suisse à Genève. D’abord dans des fonctions support produit pour les calculatrices de poche et premiers PC de HP. Ensuite comme directeur marketing Europe. Et enfin comme directeur commercial pour la succursale Suisse Romande pendant 4 ans.
1993 – 2014 : 20 ans dans le conseil en organisation et en informatique dans un domaine très pionnier à l’époque : la dématérialisation de processus et la gestion de contenus électroniques. En gros, l’objectif était de supprimer le papier circulant à l’intérieur des entreprises et des organisations et de le remplacer par des processus à base de flux 100% électroniques et de documents électroniques, le tout bien intégré au système d’information. J’ai démarré seul, appris un nouveau métier. J’ai mis 9 mois avant d’envoyer ma première facture de conseil. De fil en aiguille, fin 1999, au moment de l’explosion de la bulle internet, j’ai cofondé SmartWave SA à Genève, une société de conseil et d’intégration informatique qui existe toujours et qui compte 70 consultants et ingénieurs en informatique. Outre mes activités stratégiques chez SmartWave, j’ai eu la chance d’intervenir sur de très gros projets comme la dématérialisation des brevets internationaux à l’OMPI à Genève, un projet de 7 ans initié avec ma première société.
Et maintenant ?
Depuis mars 2014, je suis un retraité très actif.
J’ai rejoint l’AI ECAM en 2016 et le CA en 2017.
Comme je suis passionné par le numérique, j’ai contribué en 2018 au comité de pilotage d’ECAM Lyon pour la mise en place des TPs de réalité virtuelle et augmentée. Avec Gautier Pidou (ECAM 1999 AML), nous avons aussi mis au point une conférence-débat dont le titre est « La place de l’Homme dans la transition numérique ». Nous l’avons organisée pour l’ECAM Lyon en 2018, puis pour l’ICAM à Paris, pour des Alumni de 3 régions et pour des associations.
Je suis aussi bénévole dans plusieurs associations dont SNC, Solidarités Nouvelles face au Chômage, où je fais de l’accompagnement personnalisé et gratuit de personnes en recherche d’emploi. J’ai également un engagement politique depuis 2016.
Pour toi Ingénieur c’est quoi ?
C’est quelqu’un qui recherche toujours une solution efficace et éthique à un problème en tenant compte de toutes les contraintes.
Comme souvent avec notre école, mon fils Maxime est également ingénieur ECAM AML promo 2016. Il travaille dans l’informatique.
LE RÉSEAU / VOS ENGAGEMENTS AUPRÈS D’ECAM ALUMNI
Pour toi le Réseau, c’est quoi ?
Le réseau est devenu essentiel pour développer sa carrière. On le voit clairement à travers le succès des réseaux professionnels comme LinkedIn. Le réseau ECAM me semble très important pour les élèves en recherche de stage, pour les jeunes qui sortent de l’école ou qui souhaitent travailler à l’étranger. Également pour des ingénieurs qui connaissent des difficultés en cours de carrière. C’est un tissu de solidarité avec des hommes et des femmes accueillants qu’il ne faut pas hésiter à solliciter.
Parle-moi de ton rôle au sein de l’association !
Actuellement, je suis Vice-Président du Groupe de Lyon, qui compte environ 2800 Alumni sur les 7800 formés par les deux écoles. Outre les 10 interventions pédagogiques déjà mentionnées, je participe aux jurys de diplômes et également à des remises de diplômes par délégation de notre président Pierre Damnon. Je participe aux activités décidées avec ECAM Lyon lors des comités de pilotage. Je coordonne également les visites de promos, en particuliers les visites du site ECAM Lyon sur la base du calendrier fixe décidé avec la direction de l’école.
Le mot de la fin ?
Je souhaite continuer à contribuer à l’AI ECAM pour aider les écoles et l’Association à remplir leurs missions avec beaucoup de bienveillance et dans le respect de l’esprit Lasallien.
En juin 2023, nous fêterons les 50 ans de ma promo 73. J’ai lancé l’invitation et je vais constituer une équipe de choc pour faire de ces retrouvailles un grand événement.
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