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Florent Abadie, ECAM MMP2001... Portrait !
Fondateur de ATSI - Groupe... rencontre avec cet Ingénieur Entrepreneur déterminé & engagé !
Bonjour Florent, pourrais-tu te présenter au réseau en quelques mots ?
Pas évident de parler de soi …
Florent ABADIE, né le 22/10/1978 (jeune et élégant quarantenaire… :-)) à Lyon… J’ai grandi au sein d’une famille d’entrepreneurs. Mon père, Robert était Directeur d’une entreprise de traitement de surface spécialisée dans l’ étamage qualité alimentaire et ma mère, Maryse, était Directrice d’une entreprise de travaux à façon en fil (PLV, présentoirs, ustensiles de cuisines…).
J’ai passé un Bac S option Bio pour satisfaire mon intérêt pour la biologie puis j’ai continué avec un BTS productique pour l’approche technique et terrain de cette formation mais également pour sécuriser mon parcours scolaire au cas où je n’arrive pas au bout du diplôme d’ingénieur, car c’est ce que j’ai toujours voulu être ! Après mon BTS, J’ai donc suivi la formation par alternance MMP de l’ECAM Lyon en partenariat avec l’ITII de Lyon.
Je suis passionné par la création et la conception ainsi que par les sports mécaniques et la mécanique en général !
Après l’obtention de ton diplôme d’ingénieur en 2001, qu’as-tu fait ?
J’ai repris la société familiale de traitement de surface de mon père pour la transformer en métallerie de service (Sarl RM) ; Entreprise que j’ai pilotée et développée pendant plus de 10 ans.
En juin 2012, j’ai rejoint le groupe SPIE comme responsable d’affaires en charge de l’activité Hydraulique et Nucléaire. J’ai quitté SPIE en 2013 pour un poste de directeur de l’agence Dauphiné pour le groupe Ponticelli Frères pendant près de 3 années.
Le 1er juillet 2016 , j’ai créé ma société, la SAS ATSI-Groupe.
Peux-tu nous en dire plus sur ATSI-Groupe ?
ATSI (Alliance de Techniques pour Solutions Industrielles) est une société spécialisée dans les travaux de métallerie, de mécanique et d’ usinage dans les domaines de la chimie-pétrochimie, automobile, énergie, architecture, BTP…
Notre champs d’intervention est vaste : notre domaine d’expérience est plutôt orienté travaux en expertise ou « moutons à 5 pattes » que travaux courants. Nous travaillons les matériaux ferreux (acier, inox) et non ferreux (alu, cuivre, laiton, bronze…) ainsi que les matériaux polymères (profilés pultrudés).
Nous proposons une offre clé en mains, de l’étude à la maintenance en passant par la conception, le calcul, la réalisation et l’installation grâce à un réseau de partenaires (BE, Découpe laser 2D et 3D, Impression 3D, Traitements de surface, Transports, Marquage, signalétique, Contrôle d’accès, Travaux publiques…).
ATSI est également, pour son partenaire portugais SantaCruz, l’agence commerciale France. Ce dernier est spécialiste de la mise à disposition de personnel qualifié en détachement dans les métiers de l’industrie et du BTP.
ATSI c’est aussi une forte implication dans la démarche QSHE et QVT, des clients de renom comme Alstom, EDF, CONTINENTAL, Métropole de Lyon mais aussi, depuis fin 2018 une société de prise de vue et d’expertise par drones (caméra standard, infrarouge et prochainement thermique).
En tant que fondateur, quel est ton rôle au sein de ta société ?
Nous sommes structurés autour des 3 activités « phare » : la métallerie, la mécanique et l’usinage avec un pilote expert à la tête de chacune. Le père de mon épouse (Sandra Abadie, ECAM MMP2005) pour la mécanique, mon associé et meilleur ami pour la partie usinage et moi en métallerie. Nous sommes tous les trois autonomes dans notre gestion (portefeuille client, choix des affaires…).
Mais au-delà de mon rôle de pilote de l’activité métallerie, je gère le développement commercial, les expertises demandées par nos clients, la conception de solutions dédiées à des exigences clients « exotiques », la gestion administrative et de QSHE (Qualité, Sécurité, Hygiène, Environnement) …
J’ai également en charge de positionner ATSI dans les réseaux professionnel et social. Je suis administrateur à « Vaulx en Velin Entreprise » (VVE) et au collège Aymé Césaire pour accompagner l’équipe pédagogique dans la dédiabolisation de nos métiers… Les métiers manuels ne sont pas synonymes d’échec scolaire. Ils sont un choix de développement professionnel !
J’interviens régulièrement avec l’AJE Isère auprès de l’IUT de Vienne et suis Tuteur de jeunes au sein de la mission formation de VVE pour les aider dans leurs choix de carrières et leur développement professionnel. Pour finir, il me tient à cœur d’initier des projets d’insertion de personnes exclues du système pour les aider à retrouver le chemin de l’emploi et de nos entreprises en partenariat avec les acteurs sociaux (VVE, pôle emploi, Est Emploi - agence d’intérim solidaire sous statut loi 1901- ... ).
Eh bien ! Que de beaux projets et de responsabilités ! Si tu ne devais retenir que 3 Projets, ceux dont tu es le plus fier, quels seraient-ils ?
Le premier serait la rénovation du centre commercial de Montceau les Mines avec le cabinet d’architecte Human Architecte : 100 m. linéaires de mobilier urbain design en 3D ! Un projet qui a mis 8 ans à sortir de terre… Les 2 métalliers me précédant avaient « calé » techniquement. Nous l’avons abouti du premier coup, sans aucune modification. Tout est passé du 1er coup !
Le second serait l’obtention du marché de remplacement des cendriers du métro Lyonnais : nos concurrents ont proposé des cendriers statiques très design mais devant être démontés pour être vidés. Nous avons proposé des cendriers dynamiques se vidant seuls, par gravité et proches du design existant pour ne pas dénaturer le produit : plus de manipulations inutiles des employés de nettoyage, temps de nettoyage divisé par 2…Les 150 premiers cendriers ont été livrés cette fin d’année 2018 et sont en cours de mise en place par le client.
Le troisième serait l’obtention de transformation complète d’un bâtiment industriel à Toulouse. Marché que nous avons obtenu grâce à notre réputation & notre expertise. Création de nouvelles ouvertures de fenêtres, reprise complète de l’isolation et de la façade, fourniture et mise en place d’un abris voiture entièrement réalisé en porte à faux, fourniture et mise en place d’escaliers d’accès (1 PMR et 1 design mélangeant acier, bois et verre), fourniture et mise en place de porte coupe-feu, conception et mise en place d’une ossature métallique pour cloison vitrée extérieure… La rénovation du bâtiment fût complète !
Les autres seraient :
- Les commandes de révision de turbines vapeurs pour Alstom,
- L’obtention d’un contrat de maintenance et d’expertise pour un fabricant Lyonnais de matériel d’agitation,
- La sollicitation par le musée de l’aviation civile des Bouches du Rhône (13) pour la conception et la réalisation d’un piédestal de présentation d’un avion (taille réelle) devant le musée.
J’ai cru comprendre qu’ ATSI venait d’être certifiée MASE - Manuel d’Amélioration Sécurité Entreprise - pour 3 ans ! Bravo ! Il est plutôt rare d’obtenir ce certificat pour 3 années. Comment vous êtes-vous préparés à cette certification ? Et que va-t-elle apporter en plus ?
Le MASE est aujourd’hui le seul vrai référentiel sécurité reconnu et requis sur de nombreux sites chimiques. Contrairement à l’ISO 14001, le référentiel MASE est beaucoup plus opérationnel et « terrain ».
Dès la phase de création d’ATSI, j’ai mis en place le référentiel MASE au cœur de nos modes opératoires. Sur les 4 collaborateurs que comporte ATSI, 3 ont travaillé chez Ponticelli et maitrisent parfaitement leur système QSHE. C’est pourquoi, nous avons mis en place un système décliné de celui de Ponticelli au sein d’ATSI. Durant les 18 mois de vie du système MASE au sein de la Société, nous avons pu rassurer le juré d’attribution sur la maitrise et la maturité du système. Moins de 25% des entreprises se présentant au MASE pour la première fois réussissent la certification de 3 ans. L’obtention du MASE 3 ans pour ATSI est la preuve que notre système est performant et adapté.
Cette certification 3 ans nous permet de nous maintenir, de rassurer nos clients actuels mais également de nous positionner sur le marché de la chimie-pétrochimie « en direct », sans pour autant aller concurrencer nos partenaires. Pour ceux avec qui nous ne sommes pas partenaires… Business is business !!! :-)
Ces derniers mois ont dû être très intenses ! Depuis 2016, tu ne t’es pas arrêté ! Pas trop compliqué d’associer vie professionnelle et personnelle ?
En effet, la création d’une société, c’est… prenant… Les premières années sont primordiales. C’est là où tu assoies ta stabilité financière, où tu te fais ta réputation. Au début, l’entreprise devient ta seconde épouse … Les engagements financiers sont lourds, tu dois te faire un nom, aller chercher la confiance de tes fournisseurs et de tes clients mais avant tout… de ton banquier. Il faut aimer le challenge et la prise de risque. Mais c’est le meilleur moyen de réaliser ses rêves…
Je suis toujours plein de projets… Depuis la création d’ATSI, il y a deux ans, je n’ai cessé d’en préparer de nouveaux. Le dernier en date a vu le jour il y a tout juste 1 mois. Nous venons de lancer une nouvelle activité : l’expertise vidéo et la prise de vue par drones. D’ailleurs notre première intervention en 2019 sera une expertise avant travaux par drones, réalisée chez un de nos clients. Les travaux de mise en conformités seront réalisés dans la foulée. C’est un réel atout pour ATSI et notre client. Nous allons réaliser l’expertise à J0 et les travaux de mise en conformité dès J+1. Cette fluidité et cette réactivité permet au client d’économiser une organisation d’intervention et de faire concorder les plannings des différents prestataires (expertise et intervention). Tout est fait en interne chez ATSI.
Pour ce qui est des autres projets, c’est secret… Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai 3 projets « sur le tapis » à titre personnel et 2 à titre professionnel… Pas de quoi s’ennuyer !!!
Quel conseil as-tu envie de donner aux jeunes diplômés ?
Pour ceux qui auraient la douce folie de vouloir créer… Le conseil que je leur donnerais serait de commencer par une ou plusieurs expériences dans des entreprises (qui deviendraient à terme concurrentes) afin d’identifier leurs points forts, mais surtout leurs points faibles. Cela aide à définir le périmètre de service de sa future société. Ne pas se positionner là où les concurrents sont forts mais là où ils ont des lacunes…
Il n’y a pas d’âges pour se lancer… Les risques sont les mêmes. Leur impact est différent.
J’ai lancé ATSI à 38 ans alors que beaucoup m’ont dit : « tu as une bonne place, tu ne devrais pas prendre autant de risques… tu as une famille, 2 petits enfants à nourrir, une maison à payer… C’est risqué… » … C’est vrai… A 20 ans, l’impact « risque » est moindre et les enjeux financiers aussi. Mais on n’a pas d’expérience, pas de réseau… A la veille de la quarantaine, les risques sont plus impactant certes, mais on a la connaissance, l’expérience, le réseau… C’est une belle aventure, il faut la tenter si le besoin s’en fait sentir…
Pensez à entretenir votre réseau et travaillez sur le long terme… Fixez-vous une ligne de conduite, un code éthique et respectez-les …
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