[Portrait d'administrateur] Jean-Pierre Tachet (1974)
Responsable de la délégation de Lyon
Portrait de Jean-Pierre Tachet
Nous vous proposons de découvrir le portrait de Jean-Pierre Tachet, responsable de la délégation de Lyon pour le compte de l’Association ECAM Alumni.
Depuis 6 mois, Jean-Pierre nous a rejoint et en a beaucoup appris sur le fonctionnement et les missions de l’association, alors aujourd’hui c’est à nous d’en apprendre davantage sur lui.
Un portrait mené par Juliette Tauvel, Chargée de communication à ECAM Alumni
Jean-Pierre, merci de nous accorder cette interview, pourrais-tu te présenter en quelques lignes :
Pour commencer, je suis né en 1951 et je fais donc partie des « baby-boomers ». J’ai grandi à Valence auprès de mes parents mais sans frères et sœurs : ma mère était professeur de maths et mon père militaire de carrière alors j’ai baigné dans les sciences dès mon enfance…
J’ai eu la chance de rencontrer ma future épouse, Catherine, lorsque j’étais étudiant à l’ECAM. Elle participait au groupe de théâtre de l’école (en manque d’éléments féminins à l’époque !). Nous nous sommes mariés dès la sortie de l’école en 1974 et avons eu 3 enfants.
Aujourd’hui, je pratique avec beaucoup de plaisir la randonnée en été, le ski en hiver et nous voyageons dès que les opportunités se présentent : si bien que lorsque je peux combiner ces deux hobbies, je suis comblé ! Je suis aussi l’heureux grand-père de 8 petits-enfants avec qui je skie, me balade et m’efforce de suivre leurs progrès musicaux, plus particulièrement au piano, un vrai défi !
Comment es-tu arrivé à l’ECAM ?
Honnêtement, par hasard ! Je ne connaissais pas l’ECAM avant de me pencher sur mon orientation professionnelle : j’ai regardé les prépas qui existaient et en voyant celle de l’ECAM, j’ai trouvé original, voire particulièrement intéressant l’esprit dans lequel s’inscrivait l’école, avec une visibilité sur 5 ans du cycle d’apprentissage. Je suis rentré aux Lazos, la prépa intégrée de l’ECAM, après mon bac et je dois avouer que ça eu un sacré effet déclencheur : j’avais ainsi l’opportunité de me projeter sur 5 ans, cela me donnait de belles perspectives et m’apportait, il faut le dire, un certain confort.
Ces années ont été très riches d’enseignements : outre l’approfondissement des matières scientifiques, je découvrais ce qui constitue l’essence même de l’appellation « Art et Métiers » : le travail en atelier, l’usinage, la forge, l’assemblage…, et surtout les prémices de l’informatique !
Qu’est-ce qui t’a marqué pendant ta formation ?
Je dirais que, au-delà des aspects matériels, c’est aussi et peut-être surtout, des personnes. Je pense notamment à Jean Bouisset, qui était à l’époque, Directeur des études, au frère René Bonnetain, Directeur de l’école, et d’autres encore… Ils étaient des personnalités qui avaient une présence et une aura particulière, ils étaient fortement imprégnés de leurs fonctions et nous transmettaient ainsi bien plus qu’une formation scolaire.
Quels conseils donnerais-tu aux promotions sortantes ?
Je n’aurais pas la prétention de donner des conseils à des générations qui évoluent dans un contexte bien différent de celui que j’ai pu connaitre par le passé. Les choses ont beaucoup changé depuis ma sortie de l’école et même depuis mon parcours professionnel, alors je dirais que j’aimerais plutôt leur apporter un témoignage.
Les jeunes d’aujourd’hui, qui sortent de l’école sont parfaitement capables de se construire de façon autonome ; alors je voudrais simplement les encourager à se poser des questions sur leur avenir et surtout les bonnes ! Il appartient à chacun de trouver ses propres réponses, mais parfois bien-sûr, avec l’aide avisée de leurs aînés, comme justement ceux qui font partie de notre association !
Un mot sur ta carrière ?
Ma carrière s’est déroulée dans un certaine nombre de structures et j’aime à croire que j’en ai vu un bon éventail : groupe privé, collectivité publique, société d’économie mixte, association professionnelle. J’ai aussi exercé mon activité en tant qu’indépendant ! En sortant de l’école (on arrivait à la fin des « trente glorieuses »), les propositions d’emploi étaient encore nombreuses. On était très sollicités, alors on pouvait se permettre de choisir sans se poser plus de questions avant de franchir le pas.
J’ai donc commencé mon activité professionnelle au fin fond de la Creuse, dans un domaine industriel où je tortillais des fils de tungstène pour en faire des filaments de lampes à incandescence, avant d’être rapidement attiré à Grenoble (ah ! les montagnes…), dans les services de la mairie pour m’occuper de circulation et de plans de déplacement (bonne application des cours d’hydraulique de l’ECAM). J’y suis resté 7 ans puis j’ai eu une opportunité de travailler, toujours à Grenoble, dans l’entreprise exploitant le réseau de chauffage urbain.
En 1993, j’ai migré, cette fois à Dijon, dans un groupe privé exerçant le même métier à l’échelle nationale, afin de m’occuper de ses activités en région Bourgogne Franche-Comté. C’est dans ce cadre que j’ai pu développer, d’abord en région puis ailleurs en France, des projets de production de chaleur et d’électricité notamment à partir de biomasse et contribuer à la réalisation de centrales et de leurs réseaux associés.
En 2008, j’ai eu un différend avec mon entreprise : on me demandait de rejoindre le siège de Paris, situation dans laquelle, je l’avoue, je ne me projetais absolument pas. Nous avons donc arrêté notre collaboration. Mais, assurant alors la représentation de mon « ex » entreprise dans une structure associative professionnelle – le Comité Interprofessionnel du Bois Energie / CIBE –, j’en ai pris du coup la fonction de Délégué général en revenant cette fois à Lyon.
J’ai donc pu poursuivre mon activité avec beaucoup de satisfaction dans cette structure, dans une véritable logique de filière : on était là pour promouvoir l’ensemble des métiers la composant, avec un fort accent environnemental, en réunissant la filière bois et le monde de l’énergie (domaines on ne peut plus différents) sous le slogan « de la pépinière à la cendre » ! Et en faisant collaborer toutes entreprises et types de structure, s’attachant à mettre momentanément de côté dans nos travaux les questions de relations entre clients et fournisseurs ou entre concurrents.
Et c’est en 2013 que j’ai reçu un courrier où il était question d’âge et de trimestres… Le gong avait sonné et j’ai donc « liquidé » ma retraite mais j'ai tout de même continué avec un statut d’indépendant comme consultant notamment auprès du CIBE jusqu’en 2018.
Et maintenant ?
Aujourd’hui, j’ai davantage de temps pour prendre soin de ma famille ! Mais il n’y a pas que ça...
Tout au long de ma carrière professionnelle, j’ai eu d’autres activités. La Préparation au mariage (structure nationale catholique accompagnant les jeunes voulant donner un sens au mariage religieux) nous a très tôt, Catherine et moi, beaucoup occupés. Nous avons poursuivi dans différents groupes de réflexion puis, lorsque nous sommes arrivés à Lyon, nous avons intégré le Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants (MCC) dont nous avons été plusieurs années responsables régionaux : un lieu pour construire et développer des échanges sur des sujets variés et porter un autre regard sur la vie professionnelle. Quant à notre association ECAM, j’ai eu pendant quelques années la responsabilité de son groupe Dauphiné-Savoie lorsque j’étais à Grenoble. Et enfin, pour en arriver à aujourd’hui, je reprends du service en acceptant ce poste de responsable de la délégation de Lyon.
Comme quoi Il n’y a pas que la carrière professionnelle dans la vie !
Pour toi, le réseau c’est quoi ?
Tout d’abord, l’équipe, qui est un outil indispensable ! Avant de répondre à la demande de l’Association ECAM Alumni, j’avais fait part à Pierre Damnon, notre Président, de ma volonté de travailler en équipe : être entouré, en confiance, permet de progresser et de s’enrichir en évitant incertitudes et erreurs. C’est cette équipe que je suis en train de constituer actuellement.
Quant au réseau, je veille à le travailler constamment : rester en relation et au contact des professionnels est nécessaire pour moi. Je suis d’ailleurs encore membre du bureau régional de l’ATEE (Association technique Energie Environnement).
ECAM Alumni en ce qui me concerne est un réseau multiforme : il y a les « anciens élèves » de par leur statut mais également toutes les personnes avec lesquelles ils sont en relation, dans tous les domaines, et qui peuvent avoir eux aussi, une vie riche de sens et d’expériences. De nombreuses opportunités sont à saisir : on peut s’enrichir mutuellement en prenant le temps de chercher et de rencontrer les membres de ces réseaux.
Parle-nous de ton rôle au sein de l’association ?
Tout a commencé lorsque j’ai accepté la proposition que l’on m’a faite, à savoir prendre la responsabilité de la Délégation de Lyon, un peu avant la dernière AG. Dans cette délégation, je vois 3 aspects principaux : le relationnel avec l’école, l’animation du réseau des anciens élèves et les relations avec d’autres organisations telles que l’IESF, ou encore InterAlumni avec la représentation de notre association auprès de celles-ci.
Actuellement, je cherche à m’approprier mon rôle et à former une équipe d’animation en sollicitant administrateurs résidant en région lyonnaise et certains autres ayant manifesté leur souhait de contribuer à la vie de l’association. Une vingtaine, jeunes et plus anciens, ont répondu à cet appel. Un début très encourageant pour moi, me permettant de voir l’avenir avec confiance pour assurer le dynamisme de la délégation et s’adapter aux besoins du plus grand nombre.
Le mot de la fin ?
Ne peut-on pas plutôt l’appeler « le mot de la suite » ? Si oui, je vais me permettre d’insister, il faut se poser des questions face à l’avenir et surtout trouver les bonnes réponses. Nous sommes dans un monde en pleine bascule, alors en tant qu’ingénieurs, hommes et femmes, jeunes et anciens, il nous faut agir et sans trop tarder : il en est du devoir de chacun. Ma carrière dans le monde de l'énergie m’a rendu particulièrement sensible à certaines problématiques actuelles.
Aujourd’hui, les ingénieurs doivent voir plus loin que les questions de rentabilité immédiate, alors j’aimerai sensibiliser les lecteurs, et particulièrement les plus jeunes, qui parcourront ces pages : comment mettre tout ça en œuvre ? A nous, dans l’association de contribuer dans nos activités – même très modestement – à apporter des éléments de réponse à toutes ces questions.
Ce portrait vous a plu ? Vous souhaitez échanger avec lui ?
Vous pouvez !
Le Secrétariat Général vous convie à son évènement en présentiel et en visioconférence :
Le 5 décembre 2022, à 17H30
"Rencontre avec la nouvelle équipe de la Délégation de Lyon RA"
Lors de cette réunion, de nombreux points importants seront abordés, c'est l'occasion de rencontrer la nouvelle équipe de la délégation de Lyon et de faire le point sur les actualités et la programmation du Secrétariat Général !